ENTRETIEN - Voix singulière dans le camp Macron, l’ex-député LREM demande de «donner la parole» au «peuple souverain», sur fond de débats autour du projet de loi immigration. Sans quoi il met en garde contre le risque de se heurter au «mur lepéniste».
Ancien député (La République en marche, LREM) proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, Florian Bachelier demande une politique migratoire plus ferme et appelle son camp à un référendum. L’objectif est d’«accueillir moins mais mieux pour se donner le temps d’intégrer», estime ce Marcheur historique issu du Parti socialiste, aujourd’hui avocat et fondateur du «laboratoire d’idées» La France unie, alors que l’exécutif finalise son projet de loi sur l’immigration.
LE FIGARO. - Objet de négociations avec la droite, le projet Darmanin-Dussopt sur l’immigrationvise à mieux sanctionner les étrangers délinquants tout en régularisant des travailleurs sans-papiers dans les «métiers en tension». L’exécutif a-t-il tardé à s’emparer de ce dossier régalien ?
FLORIAN BACHELIER. - Je le pense, oui. Sur ce sujet comme sur bien d’autres, il est urgent de reprendre la main et d’en faire la démonstration factuelle. L’épisode de l’Ocean Viking a été consternant à tous points de vue. Tous ceux qui y travaillent sérieusement, de gauche comme de droite, font depuis bien longtemps les mêmes constats et convergent sur la plupart des solutions.
Mais les deux extrêmes ont transformé les lâchetés des dernières décennies en fonds de commerce : l’agitation des peurs pour les uns, la culpabilité postcoloniale pour les autres. Le devoir d’un responsable politique est de regarder les réalités, celles que voit une majorité de notre peuple, et de proposer un chemin qui dépasse l’émotion.
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