Le Premier ministre a raison : face à la montée de la violence des mineurs, nous ne pouvons plus nous payer de mots. Mais il nous faut plus qu’un sursaut d’autorité. Il nous faut la réinventer. Et revoir de fond en comble plusieurs de nos politiques publiques. Est-il encore temps ?
Le mélange explosif formé par la violence juvénile, d’une part, la délinquance courante et les crimes d’inspiration communautariste et religieuse, d’autre part, nous plonge dans un tel désarroi que nous sommes tentés, pour nous rassurer, d’attribuer la violence des mineurs à une cause unique (la drogue, les réseaux sociaux…) et d’en tirer une médication simple et expédiente. C’est la tentation de beaucoup de commentateurs et de personnalités politiques. Mais la réalité est autrement complexe. Le simplisme du diagnostic ne peut conduire qu’à l’insuffisance de la thérapeutique. Pour y voir plus clair et, si possible, entrer en voie de résilience, il faut au moins répondre aux questions suivantes.
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